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Les jeux traditionnels :

Les combats de coqs

Salle "Le Gallodrome"

 

 

Le Chanteclerc

 

96, rue Saint Jacques - Douai

 

Championnant du Douaisis

Chaque dimanche*,

de décembre à juillet

* sauf exception

 

Demandez le calendrier au :

03.27.88.94.12

Historique & Concept

Depuis 1964, la loi tolère la pratique des combats de coqs dans les villes de tradition ininterrompue. Une pratique qui ne règne d'ailleurs que dans les régions du nord du pays. Les gallodromes ne sont pas clandestins, on en rencontre au coeur du bassin minier où l'usage de faire battre les coqs est encore très vivace, dans les Flandres et le nord de l'Artois.

Plus qu'un divertissement, le combat de coqs est pour l'éleveur une étape décisive : du bon comportement de son coq dans l'épreuve, il gagnera renommée et considération. Le monde des coqueleurs se rassemble régulièrement autour des gallodromes durant une période qui débute en décembre pour se terminer en juillet. Le groupe comprend des éleveurs, des parieurs et des spectateurs. Beaucoup de ces personnes se connaissent, s'estiment et parfois même s'entraident.

Un coq de combat n'a rien à voir avec un coq de basse-cour. Le champion doit posséder des qualités fondées sur la vigueur et l'agressivité. L'isolement du coq est obligatoire tout au long de sa préparation ; l'hygiène et la nourriture qui lui est apprêtée sont l'objet d'attentions scrupuleuses ; tout un ensemble de conditions, lorsqu'elles sont réunies, confèrent au coq le plumage recherché "luisant et lustré", la combativité est une noble prestance. Arrive le jour où l'éleveur se livre à une simulation de combat, un procédé qui consiste à "essayer" son coq face à un autre animal. Sa position vis-à-vis de l'autre autorise le coqueleur à décider des chances de gagner de l'animal.

Les combats ont le plus souvent lieu vers seize heures. Auparavant (vers midi), intervient le tirage au sort désignant les adversaires. Puis on procède à l'armement, dit armage, une opération délicate qui met en valeur le talent du coqueleur fondé sur la précision des gestes mais aussi sur l'observation de l'animal : l'armement étant adapté à chaque coq -en fonction de sa nature-, l'intervention est toujours réalisée entre soi, le plus loin possible des regards étrangers. Le travail est confié à un armeur qui fixe l'équipement, et à un contre-armeur qui tient l'animal sur ses genoux. L'arme attaché aux ergots, est un éperon d'acier long de 52 millimètres qui, selon l'article 8 du règlement de la fédération "sera droite, conique et ronde dans toute sa longueur et sans la moindre inclinaison". Appliquée sur une bande de cuir, elle est maintenue par une ficelle.

L'espace dévolu au combat est appelé gallodrome, il est généralement situé à l'arrière d'un café. Il peut être de forme circulaire, ou rectangulaire, tel celui du Chanteclerc à Douai. Il se compose d'un parc d'environ quatre mètres de long sur trois mètres de large, entouré d'un grillage d'une soixantaine de centimètres de hauteur. Au centre recouvert d'un tapis, s'inscrit le lieu de l'affrontement. Sur chacun des deux côtés opposés, un panneau annonce le nom des champions.

Tout autour des gradins sont érigés ; leurs rangs s'animent rapidement ; Le début de la première joute ayant sonné, les propriétaires présentent au public leur animal dans une cacophonie inouïe de paris, quand soudain le calme revint, et, dans le silence le plus impérieux. Les deux coqs sont lâchés. En un bref moment, farouches, ils se jaugent. Puis, par un mouvement sec et brutal, ils se jettent l'un sur l'autre : brusques coups d'ailes, fulgurance des couleurs impétueux mélange de brun roux, bleui par la secousse des deux coqs mêlés qui s'acharnent. Les animaux se précipitent en assaut répétés, se frappent en vol jusqu'à l'instant fatal où l'in des deux s'effondre, mortellement blessé. Couché sur le flanc, le perdant laisse échapper un peu de sang de son bec, alors que le vainqueur, non loin, immobile et superbe, attend qu'on l'emporte. Le combat est fini, il a duré tout au plus six minutes. Les cris ont repris après l'affrontement. Tout au long de l'échange leur intensité est si forte qu'elle en devient presque insupportable : "des rumeurs d'admiration et de consentement" pour adopter l'expression de Maxence Van der Meersch, sont à leur apogée au moment de la charge finale, tandis que, dans une appel unanime, surgit le mot mort. Un jury, installé à une table touchant l'arène, désigne le vainqueur ou déclare le combat nul quand, au bout des six minutes réglementaires, les coqs sont tous deux dressés ou couchés. Une lampe en s'allumant, signale les étapes de la bataille.

Un coq coûte cher à préparer, et dans les enjeux sont il est l'objet lors d'un combat, on comprend que l'éleveur tente de compenser le prix de son engagement par le gain sur les mises. Le système des paris, consacré par la coutume, a été exposé dans le travail trés documenté qu'a publié Marie Ceggara sur les coqs de combat dans le nord de la France (Les fils du sang. Coqs combattants du Nord. Bertout, Luneray, 1992). Ces paris se font par couples, de personne à personne, -il ne s'agit pas de paris mutuels- et ils sont multiples (une personne parie successivement avec plusieurs autres).

 

 

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